LA SEXUALITÉ, INVITÉ PERMANENT DE LA SÉDUCTION, DE L'AMOUR ET DE LA VIE DE COUPLE
Au sein du règne animal, l’Homme a une place à part, on le sait, mais c’est aussi le cas en ce qui concerne sa sexualité.
C’est le plus faible de tous les mammifères et l’un des plus menacés. Son incapacité à faire face aux dangers qui menacent sa survie est notoire.
Essayons un instant de nous remettre dans le contexte de la nature hostile qui entourait l’homme primitif : il ne possède aucune arme naturelle ; pas de griffes, pas d’éperon coupant, pas de couleur vive et effrayante pour éloigner ses prédateurs, pas de coquille, de carapace ou de venin, pas d’écailles, de chaud pelage ou de plumes, pas de rostre, de canines acérées ni de sabots. Il n’est pas très performant à la course, Il ne voit pas la nuit, son odorat est rudimentaire en comparaison avec celui des canins ou des félins. Ceci en fait donc une proie idéale, peut être même goûteuse pour tous les carnivores.
A son origine donc, l’homme est l’espèce la plus menacée de disparition à première vue.
Comment a-t-il réussi non seulement à survivre mais à croître et se multiplier ?
Les explications sont sans aucun doute multiples ; pourtant, deux facteurs essentiels se dégagent :
Le premier, c’est l’intelligence qui est sans aucun doute l’arme principale, la plus redoutable de notre espèce. L’intelligence, cette faculté spécifiquement humaine qui nous permet tout à la fois de nous souvenir, d’anticiper, de prévoir, de programmer, et de s’adapter.
C’est un des moyens d’attaque et de défense les plus puissants et en outre invisible, indétectable.
Cette arme, l’homme l’a utilisée d’abord pour se soustraire à l’agression le plus souvent alimentaire des ses prédateurs.
Plus tard, ce fut pour étendre son territoire et faire disparaître ou pour réduire en esclavage ou à l’état de garde manger la majorité des espèces animales en compétition avec lui.
Le second, c’est la sexualité très particulière de notre espèce qui présente aussi quelques singularités en comparaison avec les autres mammifères :
En ce qui concerne la femme, il faut noter qu’elle est susceptible de s’accoupler à n’importe quel moment de son cycle, y compris hors des périodes de fertilité, sept jours sur sept, vingt quatre heures sur vingt quatre, avec un ou plusieurs partenaires.
Dans les autres espèces animales, il semble que la fertilité soit proportionnelle au nombre d’individus dans un espace donné, et ce, en fonction des ressources du lieu. Rien de tel n’est apparemment observé chez l’Homme.
Il semble par ailleurs que le plaisir sexuel tel que nous le connaissons soit également une caractéristique de l’espèce chez l’homme autant que chez la femme.
A l’inverse de l’animal, chez lequel il existe un instinct irrépressible d’accouplement dont la cause varie en fonction des espèces :(phéromones)
En ce qui concerne le mâle de l’espèce humaine, il est sujet au désir sexuel tout au long de sa vie adulte, avec des particularités ou des déviances qui historiquement n’ont eu aucun retentissement sur la croissance de l’espèce.
La grossesse à un seul œuf étant la règle et le petit d’Homme étant particulièrement fragile, la survie de l’espèce n’était concevable que si on ne laissait échapper aucune chance de conception et de naissance. De là, vient sans doute l’instinct conquérant du mâle qui se sent émoustillé dès qu’il entrevoit dans son espace vital une femme surtout si cette dernière présente des caractères sexuels secondaires particulièrement bien mis en valeur.
C’est là que commence le long travail de la séduction, qui va motiver chacune et chacun, pratiquement tout au long de sa vie.
La sexualité à pris dans le couple une importance fondamentale ; et mieux encore : la sexualité avec le plaisir qui lui est lié. Le couple n’est plus seulement l’entité élémentaire de la reproduction, mais aussi du plaisir, de l’Harmonie et de l’Amour.
Il arrive pourtant que la sexualité, qui est le ciment du couple et le complément naturel de l’Amour, subisse des « ratés », ne fonctionne pas comme elle devrait, et devrait être possible d’en parler pour chercher des solutions. Cependant, la sexualité pour elle-même, sans désir de grossesse est encore aujourd’hui l’objet de craintes, d’interdits liés à notre passé et notre culture.
Il est pourtant nécessaire de briser les tabous, de surmonter les peurs et de laisser émerger des questions pour lesquelles médecins, gynécologues, chirurgiens et sexologues ont souvent la réponse.
Par contre, la pire des erreurs serait de conserver le statu quo, laissant s’installer des culpabilités et des angoisses qui ne peuvent qu’entériner et pérenniser le dysfonctionnement, voire la dégradation du couple.
Certains de ces dysfonctionnements sont d’origine psychique, culturelle, d’autres sont authentiquement physiques, liés à l’accouchement, à l’anatomie, ou à des modifications chirurgicales ou accidentelles. D’autres enfin peuvent provenir de déséquilibres hormonaux.
Chacun de ces troubles peut être générateur d’un dysfonctionnement avec effet « domino ».
Lorsqu’un grain de sable vient s’insérer dans la chaîne du plaisir, l’échec, même s’il est unique, va entraîner une analyse individuelle de chaque partenaire. Cette analyse ne sera pas toujours juste, et entraînera ipso facto des conséquences inadaptées.
La fréquence de ces problèmes, associée à l’inefficacité de l’analyse dans la plupart des cas, peut expliquer que l’on rencontre autant de désarroi dans des couples qui, réunis par l’Amour, devraient avoir tout ce qu’il faut pour perdurer et être heureux.
C’est la raison pour laquelle, des spécialistes ont réuni leurs connaissances pour tenter de considérer les dysfonctionnements sexuels dans leur globalité et de les résoudre sous tous leurs aspects.
Le pivot de cet exercice, c’est le sexologue qui va d’une part faire un diagnostic d’ensemble, d’autre part aider à la remise en route du couple une fois la solution trouvée.
Enfin les artisans d’une structure médicalisée sont à l’écoute des questions les plus intimes, sans tabou, et avec les réponses les plus adaptées pour que chacun trouve son équilibre dans la sérénité et la satisfaction de ses désirs.
La séduction n’est qu’un début
Continuons le combat, pourrait on ajouter.
Pour une femme, séduire l’objet de ses désirs est somme toute l’enfance de l’Art. L’attirer dans son lit, assouvir son appétit sexuel enflammé, relève presque plus de l’instinct que de la culture ou de la science, pourtant, c’est là que tout commence, car le tissage social débute par la création de l’unité première : le couple, et créer un couple, veut dire tout faire pour garder l’individu séduit comme partenaire exclusif.
Soyons à la fois plus simples et plus clairs : il ne suffit pas d’emmener un homme dans son lit, encore faut il le garder, ou lui donner envie d’y revenir. Ceci paraît élémentaire, mais il semble que les femmes occidentales aient quelques lacunes en la matière, ou qu’elles n’aient pas pensé à tout, ou qu’on ne leur ai pas tout appris.
On leur a appris beaucoup de choses, par exemple à rester séduisantes pour tous, à s’habiller, se coiffer, se maquiller, se chausser, se parfumer, marcher, rire, sourire, regarder, suggérer, évoquer, faire rêver. En fait « on » ne leur a généralement rien appris ou pas grand-chose. C’est la consultation des publications pour adolescente , puis pour jeunes filles et plus tard pour jeunes femmes qui se substitue à la mère pour faire cet apprentissage.
Où en est la mère aujourd’hui ? Elle reste une « jeune femme » précisément jusqu’au delà de 60 ans bien souvent, et se positionne donc comme égale voir comme rivale de sa fille. Dans ces conditions, pourquoi voudrait on que la mère communique les secrets qu’elle a pu acquérir au cours des années et au décours des expériences, ou plus rarement par transmission de sa propre mère ?
Dans tous les cas, un « savoir faire » et un « savoir être » amoureux s’est perdu en occident au cours des générations.
Par contre, la transmission se poursuit dans les sociétés plus primitives, souvent plus pauvres, ou la mère présente au foyer remplit intégralement ce rôle de transmission tout en cédant le pas à sa fille en ce qui concerne la séduction à l’exception du père qui est maintenant censé se tenir tranquille définitivement pour apporter une tendresse exemplaire et exclusive à son épouse.
Qu’est ce qu’on ne leur a pas dit à ces filles concernant entre autre certains détails de leur anatomie ?
Elles connaissent très bien le pouvoir de séduction de leurs yeux et la façon de les faire bouger ; même chose pour la bouche, le sourire et la parole qui lui sont attachés ; ne parlons même pas des effets explosifs d’un décolleté généreux ou même des seins suggérés comme au travers d’un pull moulant avec la variabilité évocatrice torride des mamelons juste visibles au sommet de ce cône des plaisirs inépuisables. Moins évident est le pouvoir des jambes et des chevilles, dont l’effet érotique sur les hommes ressort des plus récents sondages.
Par contre, la plupart ne savent pas à quel point l’aspect physique de leur sexe peut avoir un effet de magnétisme positif ou négatif lié à plusieurs facteurs.
En tant que chirurgien esthétique, on vient me demander de modifier le nez, le visage, les paupières, le menton, les seins, le ventre, les fesses, les cuisses, et pourquoi presque jamais le sexe, alors que c’est le but ultime de la séduction et qu’il a une quasi obligation de ne pas décevoir ?
Peut on imaginer que le sexe de Venus, une fois conquis, n’ait plus aucune importance, et que son conquérant ne se soucie ni de son aspect, ni de sa forme, de sa pilosité, de sa musculature, de sa réactivité, de son humidité, de son odeur, de son élasticité sous la caresse des doigts ou des baisers ? Quelle hérésie !!!
Comment peut on imaginer une chose pareille ?
Les cinq sens sont concernés dans la relation que l’homme établit avec le sexe de sa compagne ou de sa partenaire. La trivialité n’est pas l’objet de ce texte, il est pourtant important d’évoquer en quoi chaque sens a son rôle à jouer dans l’attachement d’un homme pour une femme ce qui la rend à nulle autre pareille.
Avant même que le contact sensoriel se produise en direct, l’imaginaire masculin aura été sollicité par une infinité de détails qui déclenchent à la fois le désir psychique et son parallèle obligatoire et associé, le désir physique, la plupart du temps sous la forme d’une érection.
L’Imaginaire va évoquer les cinq aspects de l’appréhension sensorielle du sexe de Vénus, et il va tenter au cours des préliminaires de valider cette appréhension. Du résultat de cette validation dépendra bien souvent l’avenir de la relation.
LE TOUCHER
Est sans doute le sens le plus immédiatement concerné par l’exploration initiale du sexe de nos partenaires. Il s’agit habituellement du toucher au travers d’un sous vêtement qui est suffisamment bien choisi pour augmenter encore l’excitation masculine : soie, dentelles, tissus fins et moulants, voire adaptés au glissement des caresses, comme le satin.
Au cours des années, ce sous vêtement s’est réduit à l’extrême jusqu’au string, qui aujourd’hui a conquis la majorité des femmes et, disons le sans hypocrisie, pour le plus grand bonheur des hommes.
Malgré tout, la contention naturelle des sous vêtement redonne une certaine fermeté aux tissus biologiques ainsi livrés à la conquête de la caresse du mâle.
A ce stade, surtout lors d’une première rencontre sexuée, le toucher médiat, c’est à dire quand s’interpose un élément, généralement vestimentaire, permet habituellement de savoir si l’excitation de la partenaire a déjà provoqué une humidification de la vulve ou en tout cas son extériorisation.
Lors de ces prémices, tout se passe comme si l’homme essaye de collecter tous les renseignements possibles avant de commencer à contourner le sous vêtement, jusqu’à s’en débarrasser complètement bien entendu, pour alimenter la suite de son excitation, qui devra donc ne pas décevoir maintenant que tous les artifices sont tombés ; deux sont particulièrement importants :
La fermeté de la vulve et surtout des grandes lèvres, qui sont au sexe de la femme ce que le durcissement des muscles peauciers du scrotum est à l’homme. Cette fermeté, palpable et visible, est associée à la fragilité des nymphes, les petites lèvres, à la muqueuse si délicate, qu’on ne découvrira offertes que lorsque la conquête est acquise.
Cette fragilité, cette douceur, est le symbole de l’oblation, du don total, de l’offrande du plaisir. C’est à ce stade de début d’ouverture et d’offrande, que s’affirme le plus la ressemblance avec certaines fleurs, et tout particulièrement avec l’orchidée.
L’autre élément, associé intimement à la fermeté des grandes lèvres et à la douceur des nymphes, est l’humidification de l’ensemble qui correspond au langage biologique qui dit : « viens, je t’attends, je t’espère, je te désire, donne moi les caresses du plaisir et de la passion. »
L'ODORAT
Intervient dans la séduction, dès le début de l’approche, et bien souvent il est matérialisé par l’application de parfums, de déodorants ou d’eaux de toilette.
Sur leur usage, les avis divergent. Pourtant, la variété des fragrances est telle que leurs associations, ajoutées à la transmission particulière et individuelle de chaque peau permet une quasi individualisation des odeurs de chacune.
Cette individualité olfactive est génératrice d’émotions affectives et sexuelles, excitantes pour les uns, pas pour les autres.
En dehors même de l’application de « parfums », chaque personne est porteuse de son odeur propre, « sui generis », à nulle autre pareille, y compris en appliquant une hygiène des plus rigoureuses.
Cette odeur de la partenaire et de ses parties intimes pourra à elle seule engendrer une vive émotion chez l’homme et initier les préludes, en déclenchant une érection si ce n’était déjà fait.
Au cours des préludes, puis lors du rapport sexuel, l’odorat continue d’être un puissant moteur à l’excitation, des deux partenaires d’ailleurs, ou se mêlent progressivement au cours de l’acte d’Amour les effluves de parfums appliqués et les odeurs naturelles des secrétions provoquées par le déroulement des jeux amoureux.
Ce mélange est à la fois complexe et variable d’une fois à l’autre mais très évocateur et suggestif. Pourtant la zone du cerveau qui traite cette information est moins développée que chez la plupart des animaux, notamment les chiens et les chats. Ceci n’empêche que dans le courant de l’évolution des espèces l’Homme a encore de beaux restes de rhinencephale.
Pourtant, beaucoup de femmes occidentales se comportent comme si la séduction était quelque chose de définitif, et que son sexe ne devait plus être que le moyen de faire des enfants.
Mais bien au contraire, il faut l’entretenir, le choyer, lui offrir les plus délicates attentions, le préserver, le protéger aussi parfois.
Autrefois les parents expliquaient aux filles pubères que leur sexe était leur bien le plus précieux et qu’il n’était une richesse que tant qu’il était convoité. Ces principes semblent s’être perdus au cours des années, quelles qu’en soient les raisons. Et c’est grand dommage, car en même temps les filles ont perdu l’habitude de préserver leur sexe comme un trésor.
Les hommes de leur côté sont sans doute un peu moins stupides en Amour qu’il n’y paraît, et ont besoin en permanence d’être émus et stimulés par leur partenaire ; il est donc extrêmement important pour chaque femme de prendre soin de son sexe, quel que soit son âge et sa situation pour qu’on ne puisse plus dire comme Alain Souchon : « ce jeu de dupes, voir sous les jupes des filles »
Après vingt ans d’exercice, plusieurs milliers de femmes examinées et opérées, je suis en mesure et en droit d’affirmer que je n’ai jamais vu deux femmes avoir les mêmes seins ni le même sexe, à moins d’être jumelles. Donc il ne faut certes pas dire que l’herbe est plus verte dans le pré d’à côté, mais il ne faut pas non plus laisser croire que tous les sexes se ressemblent. C’est aussi faux que pour les empreintes digitales, ou l’iris des yeux.
Cette exclusivité fait donc toute la richesse du sexe de chaque femme et doit lui donner le tout premier rang dans l’ordre de ses priorités et de ses préoccupations.
Dans certains milieux, et je pense entre autres aux cultures moyen orientales, on a gardé cette conscience de l’entretien authentique des qualités du sexe féminin, et les traditions arabes font que les soins sont répétés et multiples :
L’épilation du pubis et des grandes lèvres est une tradition, complète on partielle, elle correspond à une hygiène et à un climat. La chaleur des pays du moyen Orient entraîne une sudation importante, et nécessiterait des ablutions trop fréquentes. Elle coïncide également avec une pilosité souvent abondante des femmes originaires de ces régions.
De la même façon, on peut remarquer que les femmes occidentales depuis quelques années ont plus tendance à s’épiler, au moins partiellement qu’il y a quelques années. C’est là sans doute un élément à effet de mode, mais qui va dans le bon sens, même si les conditions climatiques septentrionales le justifient moins.
Par contre, cette mode qui correspond à la généralisation des pratiques oro génitales, implique également une découverte « dans les détails » des qualités du sexe ainsi honoré. L’épilation donc, pour souhaitable qu’elle soit, implique des obligations « esthétiques » qui pouvaient être négligées par des femmes préférant conserver une abondante toison. En effet, l’épilation ne permet plus la dissimulation d’une éventuelle hypertrophie des petites lèvres, ou des signes du vieillissement des grandes lèvres sous forme de rides ou de fripures.
Nous n’ignorons pas que ces termes peuvent choquer, nous les modérons pourtant, mais ils correspondent à la stricte vérité, et comme l’écrit Florence Montreynaud : « Il faut appeler un chat un chat ».